Paroisse Christ-Roi - Groupements - Église du Christ-Roi - Funérailles

Situation

L'église du Christ-Roi est situé sur le Boulevard de Pérolles.

Sa caractéristique la plus originale est son plan en éventail. Contrairement à une nef traditionnelle, cette disposition accentue l'effet de communion des fidèles autour de l'officiant grâce à ce rapport visuel favorable. Ce motif de l'éventail est égalemnet repris pour la forme du parvis, en continuité de l'église, et concourt au mouvemnt générale de la masse bâtie qui guide les fidèles vers l'église.

Les chapelles qui ferment les côtés du parvis étaient concues à l'origine comme une prolongation possible de l'église les jours de grand affluence.

Saint patron

Le Christ-Roi de l'Univers

Année de construction

1951

 

Nombre de places

600

 

Localisation

theodia

 


Histoire

En décembre 1930, “le besoin d’une église se faisant impérieusement sentir dans le quartier de Pérolles”, Mgr Marius Besson, évêque du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, résolut d’y créer un sanctuaire dédié au Christ-Roi, centre d’une nouvelle paroisse.

L’intention primitive allait, en 1940, être confirmée par les circonstances :

”L’érection de l’église du Christ-Roi à Fribourg sera pour la postérité le souvenir d’une époque tragique, où Fribourg, sachant que tous les maux viennent de la méconnaissance des droits de Dieu, aura voulu reconnaître, par un geste public et dont les suites seront durables, la Royauté du Prince de la Paix “.

Prochaines célébrations


Le terrain donné par l'Oeuvre de St-Paul

Dès 1932, le terrain sur lequel sera construite la future église, donné par l’Oeuvre de St-Paul à l’Evêché, est choisi. Le 6 octobre 1940, l’abbé Denis Fragnière, ancien Directeur de l’Ecole Normale, est chargé par le Curé de St-Pierre du ministère de Pérolles. La chapelle de l’Institut de St-Jean devient la pré-église paroissiale. La première grand-messe dominicale y est célébrée le 19 octobre 1943.

Les œuvres paroissiales naissent les unes après les autres. Le 1er février 1943 est constituée l’Association du Christ-Roi dont le but est de préparer la constitution et la reconnaissance par les autorités ecclésiastiques et civiles de la Paroisse du Christ-Roi. Le comité est présidé par l’abbé Fragnière et les membres sont MM. Paul Hertig, Charles Gagnaux, Oscar Favre, Aloys Baeriswyl (alors Conseiller d’Etat), Louis Dupraz et Bernard de Weck (alors Conseiller d’Etat).

Le 15 février 1943, l’Association ouvre le concours pour l’élaboration des plans de la cité paroissiale. En septembre, le 1er prix du concours est donné au projet ” Rex gloriae “, œuvre des architectes Fernand Dumas et Denis Honegger.
 

Une identité pour Pérolles

Ce projet prévoyait non seulement la construction d’une église, mais d’un quadrilatère de bâtiments l’entourant : en juillet 1944, il est décidé de n’exécuter du projet que l’église et les deux bâtiments de jonction.

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, Mgr François Charrière, évêque du Diocèse, reprend l’idée de son prédécesseur, et présente la future église du Christ-Roi comme un ex-voto monumental et un monument national du souvenir,mémorial d’un pays miraculeusement préservé de la guerre. Pour l’Abbé Denis Fragnière, le nouveau sanctuaire doit aussi assurer l’identité du quartier de Pérolles.

Une paroisse à part entière

L’assemblée paroissiale de St-Pierre déclare à l’unanimité, le 10 février 1947, consentir à la division de la paroisse et à la formation de la future Paroisse du Christ-Roi.

Le 8 juillet 1947, le Conseil d’Etat détache de la Paroisse de St-Pierre, pour être érigée en Paroisse distincte du Christ-Roi, une portion de territoire correspondant au quartier électoral de Pérolles.

La première élection du Conseil paroissial a lieu le 31 août 1947. L’avocat Louis Dupraz en devient le premier président.


Première messe en 1953

Les années qui suivent sont consacrées aux études de la construction de l’église. La première pierre de celle-ci fut posée et bénite le 28 octobre 1951.

Le 23 décembre 1953, la première messe, la messe de minuit, fut célébrée devant 1500 fidèles par Mgr François Charrière dans l’église du Christ-Roi. Elle sera consacrée le 24 avril 1954 .

Le 2 juin 1955, les orgues furent inaugurées.

En 1955, l’artiste-peintre Armand Niquille réalise le chemin de croix, traité dans la tecnique des icônes et dans la tradition du moyen-âge, populaire et expressionniste.

En juillet 1957, le grand Christ en bronze du maître-autel, œuvre de l’artiste catalan Apelles Fenosa, d’une intensité dramatique poignante, est posé.

Le 22 novembre 1959, le chanoine Denis Fragnière quitte sa charge de curé du Christ-Roi ; l’abbé Georges Julmy, ancien vicaire à la cathédrale de Saint-Nicolas, est installé comme nouveau curé le 13 décembre 1959.

Documentation : dans les librairies ou à la Bibliothèque Cantonale de Fribourg .


Chemin de Croix

Les premières œuvres qui ornèrent la nouvelle église furent le chemin de croix d’Armand Niquille en 1955 puis, en 1957, le monumental Christ en croix de l’artiste d’origine catalane Apelles Fenosa.

Armand Niquille et Appelles Fenosa furent choisis par l’architecte Denis Honneger : ce sont les seules commandes de la première étape du chantier.

Le mystère de la Croix

Le mystère de la croix a été d’une immense importance dans la vie de Niquille.

En dehors de ses chemins de croix, on trouve de très nombreuses œuvres évoquant ce mystère.

Laissons l’artiste s’exprimer à ce propos :

Mon enfance a été ainsi marquée par le Crucifié dont le mystère, fascinant et inquiétant, faisait partie des émois d’un garçon rêveur et bagarreur. Ce n’est pas impunément que l’on représente le Christ crucifié. L’on se pose des questions. On se plonge dans la mystique chrétienne […]. Avec le Christ, il y a toujours la croix. La croix de notre rédemption et de la divinisation de notre âme1.

Les chemins de Croix

Dans nos églises, les chemins de croix racontent en quatorze stations les étapes subies par le Christ depuis la condamnation à mort par Ponce Pilate jusqu’à la mise au tombeau.

Huit stations s’inspirent des évangiles : la condamnation à mort (1), le portement de croix (2), l’aide de Simon de Cyrène (5), la rencontre avec les femmes de Jérusalem (8), le dépouillement des vêtements (10), la crucifixion (11), la mort de Jésus (12) et la mise au tombeau (14).

Six stations s’inspirent des évangiles apocryphes : les trois chutes de Jésus (3, 7, 9), la rencontre avec Marie (4) et avec Véronique (6), Marie tenant dans ses bras son fils mort, la pietà (13).

Attribution du chemin de croix à Niquille

Après avoir réalisé un chemin de croix pour l’église de Fétigny en 1954, l’architecte Honneger proposa donc à Niquille de réaliser celui du Christ-Roi. Il devait être inséré dans le mur de béton et se présenter de manière dépouillée comme une succession d’icônes.

Les fonds de chaque station sont dorés et polis à l’agathe comme le sont souvent les icônes byzantines ou de nombreux tableaux médiévaux.

Le fond d’or permet aux personnages de se détacher nettement, favorisant ainsi la lecture du tableau ; l’or représente la gloire de Dieu, la lumière céleste et la perfection. On retrouve dans nos quatorze stations cette double dimension des ténèbres qui n’empêcheront pas la gloire divine de l’emporter. Ainsi, la lumière de la résurrection est déjà présente tout au long du chemin de croix.

Personnages : attitude et vêtements

Niquille a volontairement dépouillé chacune des scènes y mettant peu de personnages : le plus souvent trois dont le Christ, pour douze d’entre elles ; quatre pour la dernière station, deux enfants s’ajoutent aux deux femmes de Jérusalem. Les personnages ont une attitude hiératique et en même temps expressionniste ; en revanche, le visage du Christ est presque toujours le même.

L’historien Aloys Lauper note que la silhouette des personnages devait rester lisible dans la pénombre du soir : « Les dimensions restreintes du cadre défini par l’architecte l’obligèrent à souligner les lignes, à théâtraliser les attitudes, à raidir les formes et à exagérer certains détails, comme ces yeux exorbités qui ont parfois choqué »2.

Certains personnages portent des vêtements contemporains tels que Simon de Cyrène, Véronique, les femmes de Jérusalem et leurs enfants. Saint Jean au pied de la croix porte comme un prêtre l’aube, la chasuble et l’étole, il a dans les mains un calice.

Dans la treizième station, un prêtre en soutane est agenouillé, mains jointes. La présence de ce prêtre comme les habits sacerdotaux et le calice que porte saint Jean soulignent l’importance du sacerdoce pour Niquille.

Marie dans le chemin de Croix

Dès la deuxième station, le sol est jonché de cailloux exprimant la dureté du chemin.

Aux douzième et treizième stations, les cailloux demeurent en même temps que des fleurs sont en train d’éclore au pied de la croix et, à la dernière station, c’est même un bouquet de fleurs qui est déposé sur le tombeau. On retrouve quatre fois la figure de Marie.

Dans la quatrième station, elle exprime sa tristesse par des larmes. De l’autre côté Marie-Madeleine reconnaissable à ses cheveux déployés est celle qui se tiendra aussi au pied de la croix et qui sera la première dépositaire de l’annonce de la Résurrection.

Dans la douzième station, Marie est dans la contemplation du mystère.

Dans l’avant-dernière station, elle tient son fils debout comme on le voit dans certaines mises au tombeau médiévales, des larmes coulant à nouveau sur son visage. On la retrouve dans la dernière station, remplie d’une paix profonde, les yeux ouverts regardant plus haut comme pressentant déjà la gloire de la résurrection. On notera la forme des plaies très marquées en forme de losange.

L’église a sué ces gouttes d’or

Luc-François Dumas termine son article dans La Liberté en disant : « Lorsque vous sortirez, retournez-vous et voyez : l’église a sué ces gouttes d’or. C’est le mystère de la passion du Christ »3.

Photos du livre “Lumière d’Or, de Bronze et d’Argent”  Les œuvres d’art de l’église du Christ-Roi Fribourg (Suisse)


Les Oeuvres d'Art en l'église du Christ-Roi

Le livre "Lumières d'or, de bronze et d'argent", écrit par Laurent Passer, présente les différentes oeuvres d'art de l'église du Christ-Roi à Fribourg. Les personnes intéressées par ce livre peuvent s'adresser au secrétariat de la paroisse.

 

Lumières d'Or

Les verrière de Théodore Strawinsky (1971), église

Les fenêtres de Yoki (1972), chapelle mortuaire

Les fenêtres de Bernard Schorderet (1977), chapelle Notre-Dame

 


Lumières de Bronze

Le crucifix d'Apel.les Fenosa (1957)

La Vierge au Pilier d'Antoine Claraz


Lumières d'argent

Le calice  de la Nativité de Marcel Feuillat

Les oeuvres de Goudgi

Croix processionnelle et flamberges (2004) etc...