Histoire

Constitution

Les autorités gardent longtemps le contrôle du trésor et l'enrichissent régulièrement notamment par le biais du recteur de la fabrique de St-Nicolas. Des inventaires sont  régulièrement établis. La trace la plus ancienne remonte à la seconde moitié du XVe siècle. Le trésor comprend des vases et des objets liturgiques, des reliques, des parements et des livres liturgiques ainsi que différents objets précieux. Sa constitution s'est effectuée en plusieurs étapes et les vicissitudes de l'histoire ne l'ont pas épargné.

Inventaire

L'achèvement de l'église et l'érection du chapitre collégial ont ouvert une période de riches contributions, particulièrement de nombreuses pièces d'argenterie (œuvres Renaissance et baroques). Au XVIIIe siècle, de nombreux vêtements et objets liturgiques sont renouvelés ou restaurés (œuvres Régence, roccoco et Louis XV, qui dominent l'inventaire). Pour l'orfèvrerie, les pièces de facture fribourgeoise sont les plus nombreuses, à côté d'œuvres d'Augsbourg, de grande qualité. Durant la période révolutionnaire, l'Etat de Fribourg a dû faire fondre un peu moins d'une centaine de kilos d'argent pour faire face aux contributions de guerre. La plupart des grandes pièces ont disparu à cette occasion. Le trésor est conservé dans les sacristies. Il est aujourd'hui réparti entre la chapelle St-Michel (au premier étage de la tour), le Musée d'art et d'histoire et la prévôté.

Reliques

Le trésor de la cathédrale et ses reliques

Le trésor a compté de nombreuses reliques, soit corporelles (les restes d'un saint, par exemple), soit par contact (des objets entrés en contact avec un saint). Les listes établies montrent l'extraordinaire richesse de l'église St-Nicolas et renseignent sur la foi de ceux qui y ont prié au cours des siècles. Ainsi celle de 1491 mentionne-t-elle plus d'une cinquantaine de reliques relatives au Christ (habit, instruments de la passion, crèche, suaire, etc.), à la Vierge Marie (vêtement, lait, etc.) ou à des martyrs et des saints (cheveux, doigts, bras ou autres ossements). Un certain nombre de reliques douteuses ont disparu.

Le bras de Saint Nicolas de Myre

L'une des reliques les plus précieuses, encore vénérée de nos jours, est le bras de saint Nicolas de Myre, patron de l'église. Elle avait été ramenée de Rome à l'abbaye d'Hauterive au début du XVe siècle mais les autorités fribourgeoises souhaitaient vivement qu'elle leur fut remise. Ils intervinrent auprès du Pape Jules II qui, en 1505, ordonna qu'elle leur fut remise, ce qui fut fait l'année suivante. Un reliquaire en forme de bras, exécuté aux alentours de 1514, en argent, renferme depuis lors l'humérus du saint évêque. Le socle, qui porte les armes du donateur Hans Furno, chancelier du duché de Savoie, a été renouvelé en 1758. Ce bras-reliquaire est présent dans les armes du Chapitre collégial de St-Nicolas.

 

 

Autres oeuvres

Inventaire

Il n'est pas possible de présenter toutes les œuvres du trésor, qui compte près d'une trentaine de calices, des ciboires, des ostensoirs – dont le grand ostensoir baroque de plus d'un mètre de haut – des burettes, des plateaux et des aiguières, des croix et de nombreux chandeliers, des encensoirs et des navettes ainsi que des chapes, des chasubles et des dalmatiques.