Maître-autel

Premier maître-autel

On sait peu de chose sur lui. Situé dans le chœur, il a été consacré à saint Nicolas de Myre et on y a célébré chaque jour la messe de prime, selon la liste d'autels de 1552. Le premier maître-autel a été réalisé entre 1584 et 1585 par les frères Dargent de Besançon. Le projet est conservé dans les archives du chapitre et le panneau central représente saint Nicolas. Il a été remplacé en 1740 par un grand maître-autel roccoco de Joseph-Anton Feuchtmayer et comporte une grande statue de l'Immaculée Conception et, sur les côtés, deux autres grandes statues.

Il a été remplacé en 1876 par une œuvre néogothique de la maison Müller, à Wil. Dans l'axe vertical figure un gisant du Christ (table d'autel), le tabernacle et la niche abritant la croix ou le Saint-Sacrement lorsqu'il est exposé. Dans l'axe horizontal, l'Annonciation et le Mariage de la Vierge Marie sont surmontées des statues des saintes Barbe et Catherine ; le couronnement de la Vierge Marie par la Sainte-Trinité, au-dessus de la partie centrale, a été supprimée en 1926 pour faire place aux vitraux de Józef Mehoffer.

Autel principal

Autel devant les grilles du chœur

Il a été dédié à saint Martin. Il a été orné depuis 1767 d'une grande statue en argent, malheureusement fondue en 1798. En 1945, l'autel a été surmonté de la statue baroque de Notre-Dame-des-Victoires de Pancrace Reyff. A la suite de la réforme liturgique entreprise par le concile Vatican II, plusieurs aménagements se sont succédés jusqu'à la construction du podium actuel en calcaire du Jura en 1981. La même année, Georges Schneider, artiste d'origine jurassienne établi à Paris, réalise l'autel et l'ambon. Le siège épiscopal (cathèdre), les deux sièges latéraux et le chandelier du cierge pascal ont été achevés en 1983 et les armoiries du diocèse, contre la grille, en 1987.

Travail artistique

Les œuvres de Georges Schneider sont en bronze cuivré. Les faces latérales de l'autel représentent des scènes liées à l'Exode : le Peuple de Dieu en marche dans le désert (du côté des fidèles), Moïse faisant jaillir l'eau du rocher, préfigurant le Christ, fontaine de la vie (du côté du chœur), la montagne du Sinaï, lieu de jonction du ciel et de la terre (du côté de l'évangile) et la ville de Fribourg. L'ambon présente le feu de la Pentecôte symbolisant le don des langues. Le chandelier pascal évoque une figure d'ange.

Autels latéraux

Planification

Des autels latéraux ont été érigés dans l'église St-Nicolas dès la première moitié du XIVe siècle, dont l'état est connu grâce à des listes établies lors des visites épiscopales ou pour en établir la collature : on en compte près de dix-sept en 1453, dix-huit en 1552, puis vingt-et-un en 1599, en 1687 et au milieu du siècle suivant. Ils ont été placés dans les chapelles latérales édifiées entre le XVIe et le XVIIIe siècle ou accolés aux piliers de la nef (hormis celui de la chapelle du Saint-Sépulcre).

On procéde à une réorganisation au milieu du XVIIIe siècle, précédée par la reconstruction du maître-autel. Les autels latéraux situés contre les piliers sont supprimés et on entreprend la construction de nouveaux autels dans les chapelles latérales, pour aboutir à treize autels en tout (le maître-autel dans le chœur, l'autel de saint Martin devant les grilles, celui de saint Laurent dans la chapelle du Saint-Sépulcre et dix autels latéraux dans la nef). Il en reste douze, après la suppression de celui de saint Martin (cliquez sur le nom de l'autel pour faire apparaître l'image) :

Autel de la Vierge puis de la Nativité (sommet de l'allée latérale de gauche), par Johann-Jakob et Franz-Joseph Moosbrugger (1751-1754), lié aux charpentiers. Adoration des bergers et Apparition de la Trinité à saint François de Paul, de Joseph Sauter (1753).
Autel de saint Jean l'Evangéliste puis de sainte Barbe (quatrième chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Tableau représentant la sainte en compagnie de l'évangéliste saint Matthieu et cartouche représentant saint Marguerite d'Antioche, de Joseph Sauteur (1752).
Autel de saint Etienne puis de saint Josse (troisième chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Tableau représentant le saint et, à l'attique, Saint Jérôme méditant, de Joseph Sauteur.
Autel des Rois Mages (deuxième chapelle), du cordelier Anton Pfister (1750). Adoration des Mages de Paul Deschwanden (1868) et, à l'attique, trigramme du Christ. Le caveau funéraire de la famille de Diesbach se trouve au-dessous de la chapelle (accès par la rue des Chanoines).
Autel des saints André et Claude puis de saint Sébastien (première chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754), lié aux tireurs. Tableau représentant saint Sébastien avec les saints Antoine l'Ermite et André et, à l'attique, un saint évêque, de Joseph Sauteur (1752).

Autel de saint Jacques puis de la Sainte-Croix, actuellement du Saint-Sacrement (sommet de l'allée latérale de droite), des frères Moosbrugger (1751-1754), lié aux cordonniers. Sainte Cène et Lapidation de saint Etienne, de Joseph Sauteur (1753).
Autel de l'Agonie de Jésus au Mont des Oliviers puis du Sacré-Cœur (quatrième chapelle), datant de 1875. Sacré-Cœur de Jésus de Paul Deschwanden (1873).
Autel du Saint-Sépulcre puis de Notre-Dame-des-Victoires ou de Notre-Dame-de-Divine-Protection (troisième chapelle), de Jean-François Doret (1789), sous le patronage de l'Etat. Tableau représentant l'action de grâce des magistrats de Fribourg après la première bataille de Villmergen en 1656, de Simon Göser (1788).
Autel de saint Michel puis de sainte Anne (deuxième chapelle), du cordelier Anton Pfister (1751). Sainte Anne avec la Vierge Marie de Paul Deschwanden (1845) et, à l'attique, Saint Georges terrassant le dragon de Melchior Eggmann (1751).
Autel de saint Antoine ou de saint Sylvestre (première chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Baptême de Constantin par le pape Sylvestre et, à l'attique, Saint Joseph à l'Enfant, de Joseph Sauteur (1752).